13 décembre. Poursuite de la marche d’approche dans la vallée Matienzo jusqu’à un camp 2

Le lendemain à 7 heures, nous reprenons notre marche d’approche jusqu’à un camp 2. Nous voulons l’établir à un emplacement qui soit le plus proche possible de la base du pic Pilote, tout en restant accessible par les mules. 

Au fur et à mesure de notre avancée vers le fond de la vallée, le pic Pilote se découvre, en fond de vallée, à nos yeux. Je le connaissais par les cartes et par les quelques photos de comptes rendus d’expéditions, trouvées sur internet, ou que Gabriel m’avait envoyées. Majestueux, il domine le fond de la vallée. 

Mais les conditions de neige et de glace semblent bien sèches sur sa face sud. Il faut rappeler que nous sommes en été dans l’hémisphère sud. De plus, cet hiver, la neige tombée sur les faces sud a été pas mal balayée par le vent. 

Bref, nous sommes dans l’expectative : l’ascension du pic Pilote sur sa face sud va-t-elle être possible ? Il va falloir se rendre sur place pour avoir une idée précise des conditions dans la montagne.

Cinq heures plus tard, après 14 kilomètres de marche, nous parvenons à un emplacement pour un camp 2. Nous n’avons pas de visibilité sur le pic Pilote, mais le camp 2 est bien à son pied. Le muletier, plus rapide que nous, y aura laissé nos sacs.

Coordonnées GPS : Lat. – 32 607 572. Long. – 70 132 676. Alt. 3 971 mètres.

Sur cet emplacement, nous trouvons des restes de planches de bois, certainement destinées à la construction d’un baraquement. En effet, des scientifiques avaient commencé à travailler dans cette vallée dans les années 1990, mais ils ont arrêté leur projet au début des années 2000. 

Premières vues sur le pico Pilote.

Les conditions semblent bien sèches sur la face sud...

Le camp 3.