Il nous aura fallu six heures pour rejoindre, depuis Och, le camp de base.
Dans la partie finale, après Sary-Tasch, il n'a pas été évident de trouver un accès pour entrer, depuis la route, dans la gigantesque plaine de l'Alaï. Nous avons été trop loin, jusqu'à la frontière avec le Tadjikistan; nous sommes alors revenus sur nos pas, et, après quelques errements, nous avons pu accéder à la plaine de l'Alaï. Une fois trouvé un point d'entrée, il a fallu se déplacer à travers cette plaine, et se rapprocher de la vallée Kichkesuu. Ce coin a été très peu exploré, et le manque de visibilité, dû à une méteo tempétueuse, ne nous a pas facilité la tâche. Par chance, Sacha gère, avec une grande dextérité, la conduite en terrain difficile.
Nous avons implanté notre camp de base au nord de notre vallée, à quelques kilomètres de son entrée. Il n'a pas été possible de s'en rapprocher plus, car il aurait fallu traverser la rivière, ce qui est trop dangereux en véhicule ; et de plus, en la traversant, nous prenions le risque de ne plus pouvoir la franchir dans l'autre sens, lors du retour.
Sacha, notre conducteur kirghize, reste avec nous, pour garder le camp lorsque nous serons dans la montagne.
C'est une chance que nous ayons pu ainsi nous rapprocher de l'entrée de la vallée en véhicule, ce n'était pas assuré.