Ciné-conférence Explorations dans la chaîne Trans Alaï, 3 février 2024, Forum des images, Paris 1er




3 novembre. El Chalten


Ce matin, lever à 6 h 30, beau temps sur El Chalten, mais des nuages menacent les montagnes au nord-ouest. Dans l'après-midi, le vent se lève rapidement. Une journée à El Chalten de remise en état et de préparation de la future ascension, avec l'espoir d'un nouveau créneau de météo favorable, et de ce fait, focalisation sur les prévisions météo.

Trois, voire deux jours sont nécessaires pour nous rendre au pied de la montagne qui pourrait être notre prochain objectif, et qui a été gravie une seule fois. Et c'est bien entendu uniquement lorsque nous serons à son pied, que nous pourrons nous rendre compte de la praticabilité ou non de l'itinéraire que nous envisageons.

Malheureusement, les prévisions météo que nous recueillons, sur le site WindGuru.cz, et sur le site de l'agence américaine de la NOAA (National oceanic and atmospheric adminstration) — chacun de ces organismes utilisant, il me semble (je ne suis pas un spécialiste), son modèle de prévision — ne sont pas fameuses pour les prochains jours. Ici, dès qu'une fenêtre météo s'ouvre, il faut savoir en profiter pour tenter son objectif, quitte à faire l'approche dans le mauvais temps pour bénéficier de la fenêtre lors de l'ascension. Gabriel me disait qu'il a déjà attendu, un mois, un créneau de beau temps !

Dire qu'au début des années 1980, El Chalten ne comprenait encore qu'un bâtiment ! Il n'y avait alors qu'une estancia, toujours sur pied à ce jour, même si elle n'est plus habitée, et située à l'extrémité nord du village. Elle était la propriété d'un gaucho toujours en vie, et qui possédait des terres dans le coin, et était connu des andinistes qui utilisaient ses services. J'espère pouvoir le rencontrer.

Progressivement, s'est construit sur ce site, à la porte du parc national des Glaciers, ce lieu d'accueil pour les grimpeurs attirés par les monolithes de granite du Fitz Roy et du cerro Torre, ainsi que pour les voyageurs de toutes nationalités en quête d’émerveillement face aux splendeurs de la nature.

Le soir du 3 novembre, je rencontre un Français qui effectue un voyage en vélo de plus de 10 000 kilomètres en huit mois, d'Ushuaia à Caracas, un sacré périple !

Et aussi un couple de Belges, voyageurs et photographes professionnels. Ils me montrent leurs images de paysages de Patagonie, mais aussi d'Islande et d'Alaska, superbes ! avec des couleurs naturelles, sans traitement de l'image. Leur site : www.wernervansteen.com

Henry Bizot